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DESCRIPTION

DU

CIMETIÈRE DE MONT-LOUIS,

DIT MAISON DU PÈRE LACHAISE.



À l’extrémité du faubourg Saint-Antoine, en face de la barrière d’Aulnay, s’élève une colline, dernière branche de la montagne de Belleville ; à l’ouest, elle est bornée par des éminences et des vallées fertiles, plantées de vignes et d’arbres fruitiers ; à l’est, elle s’abaisse vers le chemin de Montreuil ; au nord, elle est contiguë à ces hauteurs qui bornent l’horizon des voyageurs qui se rendent à Vincennes, et forment dans la belle saison un long rideau que les yeux se plaisent à parcourir depuis la barrière du Trône jusqu’à cet antique et vénérable château des rois de France.

Aucun des sites qui environnent Paris n’est plus pittoresque, et n’offre aux regards une scène aussi vaste, aussi variée, aussi imposante, pas même les cimes de Montmartre et de Belleville. Au nord, il est vrai, la vue ne découvre rien, mais quel riche coup d’œil que celui qui embrasse l’immense territoire compris entre cette colline, l’orient, le midi et l’occident ! rien ne lui échappe, depuis la capitale du royaume qui se déploie majestueusement en demi-cercle, jusqu’aux maisons de plaisance qui s’élèvent sur les coteaux de Meudon, de Bagneux, de Villejuif, et sur ceux dont la Marne baigne le pied.

Mont-Louis est situé à mi-côte, dans une position charmante,