Page:Arnaud - Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris, 2.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

La cruelle mort
A ravi un époux à son épouse,
Une fille à sa mère.
Aujourd’hui
La mère est réunie à sa fille,
Et l’épouse à son époux.

Sur la tombe qui se voit au pied de la face opposée, on lit cette épitaphe :


ÉPITAPHE
de
Mélanie-Joséphine LARMOYER,
Décédée le 25 mai 1806.

Je n’ai vécu qu’un jour : je naquis le matin ;
Sur le midi, j’étais à peine éclose ;
Un déclin trop hâtif vint finir mon destin,
Et j’ai tombé, le soir, comme une rose.

Heu ! prœceps fatum subitò mea fata resolvit,
Mi fuit una dies miserœ ; mihi sol fuit unus !
Nascens nascentem medius vix vidit apertam,
Vergentem vergens ; rosa vespere fracta recessi.

Sur ces deux tombes, on a gravé en tête, pour ornement, une étoile, et, de chaque côté des inscriptions, une torche funéraire renversée ; au pied, un lacrymatoire. Ce monument est ombragé par des peupliers, et entouré d’une balustrade en fer.