un homme qui doit le sien à une autre femme ?
« Sophie, ce n’est point à moi à être, comme vous le désirez, le consolateur de vos tristesses, le compagnon de votre solitude, l’ami de votre jeunesse. Une femme aimante n’est jamais sans ami. Si vous n’en avez pas, vous devez adresser vos peines à celui à qui je confie les miennes. Il enveloppe de sa bienfaisance tout ce qui respire, tout ce qui sent, tout ce qui souffre.
« C’est là le manteau dont vous devez réchauffer votre cœur ; le mien, qui, comme vous le dites, a fait couler vos larmes, ne serait pas propre à les essuyer.
« Sensible Sophie, recevez ce conseil que je vous donne sans vous connaître, comme un père à sa fille bien-aimée.
« de Saint-Pierre.
Paris, 6 nivôse, quay des Augustins, n° 22. »
Et son admiratrice de lui écrire de nouveau, dans son besoin d’épanchement :
« Comme à sa fille bien-aimée… Charmante