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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/133

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qui sortent de la modestie de leur sexe, pour se livrer au métier de femme auteur. Elle n’y sacrifiait elle-même, semble-t-il, qu’à son corps défendant. Aussi ne voulut-elle point tout d’abord être nommée. Ce ne fut qu’à son second roman, Malvina, paru en 1800, que l’incognito fut trahi.

La découverte de son nom la contraria vivement. Elle en écrivit à un ami, homme de sens et de goût, en qui elle avait confiance[1].

« Il m’est pénible, dit-elle, de voir ainsi mon nom imprimé, mais vous pensez que je suis plus fâchée que coupable. C’était à la seule condition que mon nom ne parût pas, que je l’avais donné à S… Vous voyez comme j’ai été écoutée. Faut-il faire une protestation contre sa mauvaise foi ou garder le silence ?… etc. »

On lui conseilla le silence, car la réclamation aurait amené le tapage qu’elle redoutait précisément.

Dans ce livre, une des héroïnes, Mrs. Clare, a de telles ressemblances avec Mme Cottin, tout au moins dans son jugement sur les femmes auteurs,

  1. Était-ce Gramagnac, Jean de Vaisne, Félix Faulcon ?