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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/150

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calme et lui rendait plus rarement ses visites.

« Je voulais aller vous voir ce matin, car je suis vraiment tourmentée du besoin de passer quelques heures avec vous, lui écrivait la pauvre Sophie, mais j’ai découvert que le vent a le même effet sur moi que les peines morales ; il m’agite le sang, ébranle mes nerfs, et je n’ai pas voulu, en sortant, risquer de lui laisser exercer sur moi une influence plus puissante. Avec tout cela, je ne vous vois pas ; je m’en consolerais un peu si j’étais sûre que cela vous afflige, mais vous me paraissez si occupée que j’ai bien peur que vous n’ayez pas le temps de penser à moi, tandis que je fais une de mes principales affaires de vous aimer.

« On m’écrit de me rendre chez vous le 3 au matin pour le comité. Je ne croyais pas en être et je ne sais pas trop ce que j’y ferai, mais n’importe, je ne manquerai pas un rendez-vous où je suis sûre de vous trouver. J’aurais même été tentée (si vous eussiez été libre) de rester avec vous jusqu’à l’heure où votre monde arriverait le soir ; cela se pourrait-il sans vous gêner ? Quand je vois un rayon de soleil, une