Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/151

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violette, un oiseau, je me désespère de n’être pas là où on en jouit si bien et de ne pas y être avec vous. »

Elle lui écrivait pendant une absence de Mme Verdier :

« Comme je me suis fait une règle de ne jamais déranger mes petites de leurs études du matin et qu’il faut, autant que possible, se tenir à ce qu’on s’est proposé, j’aurai le plaisir d’aller dîner mercredi avec vous. D’ailleurs je vous verrai entre votre oncle, votre mari et vos enfants, et il me semble que c’est au milieu de ceux qui vous aiment si bien, qu’on doit se plaire le plus à vous voir, parce que c’est là votre véritable place.

« C’est bien autre chose que des distractions, ce que j’espère trouver auprès de vous ; croyez-vous donc que je ne vous demande que ce que le monde peut offrir et ce que je chercherais dans votre société, si vous n’étiez qu’une femme aimable ? Mais ce doux accord de l’esprit et du cœur, ce besoin de confiance qui ressemble presque à l’amitié et qui en sont du moins le premier degré, voilà ce que votre conversation,