Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/157

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droite de n’en pas prendre ma part. M. Verdier est si fier de pouvoir montrer ses filles, Mme Verdier si fière de leurs succès, Delphine et Eliza si charmées de tant de parties de campagne, de concerts, de bals dont elles sont les reines, et tous nos anciens amis si tendres pour nous, si reconnaissants de ce que nous sommes revenus les voir, que si mon cœur au milieu de tant de biens n’avait pu être content, il m’aurait donné bien mauvaise opinion de lui et, quoi qu’il eût fait par la suite, je me serais toujours souvenue de ce tort-là.

« Il y a un tel charme attaché au lieu où on a passé son enfance, que pendant un moment, ma cousine et moi, nous nous sommes regardées, entendues, demandé : resterons-nous ici ? Mais l’éducation de ses filles, mais Mathilde, mais enfin toutes les raisons qui nous rappellent à Paris, ne nous ont pas permis de nous fixer à ce parti, et je conviens que cela n’a pas été sans regret : nous partons le 23 pour Bagnères. »

C’est ici qu’il faut sans doute placer ce bal dont parle Bouilly où Mme Cottin avait accom-