Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/185

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de l’espoir pour l’avenir ? Parlez-m’en[1]. »

Mais le sceptique André, sans doute, connaissait bien sa belle-sœur et, au reçu de cette lettre, il dut se dire qu’elle était retombée dans un nouvel emballement. Il ne se sentit nulle disposition de l’y suivre. Le jugement de Mme Verdier lui parut plein de sens et il désapprouva l’enthousiasme de Sophie pour cet inconnu. Sa réponse ne le lui cachait pas, ainsi qu’on peut le comprendre d’après l’épître qui lui fut envoyée dans le courant de septembre. On y voit aussi la douceur de cette nature de femme qui convient de ses petits travers, défend celui qu’elle aime déjà, mais ne perd pas son besoin de confiance en ce parent qui l’a probablement compris. Et pourtant ce qu’une amoureuse supporte le moins, ce sont ceux qui blâment l’élu de son cœur.

« Votre lettre m’a fait de la peine, André, c’est un malheur qui ne m’a presque jamais manque, que de vous voir prendre de la prévention contre toutes les personnes dont je vous fais l’éloge ; cela repousse malgré moi ce besoin

  1. Il s’agissait de la maison de la rue Saint-Lazare, que Mme Cottin louait en effet.