Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/184

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suppose que je ne m’occupe que de ce que je vois, nullement de ce qui m’accompagne. Cela n’est pas tout à fait vrai, mais je me félicite qu’on le pense ainsi, puisque je ne laisse cette erreur que pour en empêcher une qui me nuirait beaucoup.

« Depuis mon départ, je n’ai rien lu, ni journal, ni livre nouveau, ni même les lettres de Jean-Jacques Rousseau et, qui plus est, je ne m’en soucie pas. Je ne suis et ne puis m’occuper que d’une seule lecture. Mon Dieu, André, ne viendrez-vous pas la faire avec moi ? Je laisse ce sujet, mais, s’il vous intéresse et que vous désiriez que je continue à vous en entretenir, gardez-moi un religieux secret.

« Adieu, André, il me semble que le besoin que j’ai de vous faire partager tout ce que j’éprouve, vous dit mieux que les plus longs discours combien j’ai d’attachement pour vous. J’embrasse Mme H…, j’espère pouvoir répondre après-demain à sa lettre. Mes plus tendres respects à votre mère.

« Et la maison, avez-vous fait quelques démarches pour elle ? pouvons-nous conserver