Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/201

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passerons tout l’hiver ici. M. Verdier nous appelle à Tonneins et, s’il persiste à le désirer, il sera assez juste de lui donner ce plaisir, mais je regretterais nos montagnes avec un bien vif regret. Ce pays est encore si beau, le climat si doux, ma cousine y jouit d’une si parfaite santé ! Depuis plus de deux mois, madame, elle n’a pas eu un moment de souffrance vous devez juger si c’en est assez pour me faire chérir les Pyrénées.

« Delphine est maintenant tout à fait formée et sans secousse, sans maladie. Eliza prospère comme une rose au mois de mai ; tant de biens doivent attacher au lieu auquel on les doit, aussi n’aurai-je point l’ingratitude de le quitter sans peine, à moins que ce ne soit pour aller revoir et embrasser mes amis à Champlan. Promettez-moi bien, madame, je vous en conjure, d’être une des premières à venir, aussitôt que j’y serai arrivée ; c’est mon cœur qui vous adresse cette prière, et le sentiment bien vrai et bien tendre qui l’y porte, ne doit point être repoussé par le vôtre.

« Vous êtes sans doute à Paris maintenant et je