Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/208

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tiennes ; soit qu’elles tiennent ou non à des préjugés, je les chéris et je voudrais vivre et mourir avec elles. Je les défends avec obstination contre cette nouvelle lumière qui me montre bien le même résultat, mais qui ne m’y conduit pas par le même chemin, et c’est ce chemin qui m’était doux et que je regretterais lors même qu’on en enseignerait un meilleur.

« Aussi, après avoir donné deux heures de ma journée à écouter cette nouvelle théologie et à peser les raisons qui l’appuient autant que me le permet ma très grande ignorance, j’emploie deux autres heures à combiner le plan d’un ouvrage qui démontre qu’il n’y a que la religion chrétienne qui puisse préserver une femme des dangers de la séduction.

« Vous conviendrez que ces différentes pensées doivent être bien étonnées de se trouver ensemble dans la même tête ; mais comment les en chasser quand les unes paraissent belles, simples et convaincantes à mon esprit et que les autres trouvent dans mon cœur un défenseur qui ne peut se résoudre à les abandonner. En attendant, je suis mon cours d’étude avec un