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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/21

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nos jours qui pensent de même. Les femmes de lettres ne seraient pas légion comme en ce moment, si elles avaient dû abdiquer leur charme, leur attirance, leur féminité, en un mot renoncer à l’amour, au désir ; il semble au contraire qu’elles l’inspirent d’autant plus.

Latouche concède toutefois à Mme Cottin qu’elle était née poète. Il en reproduit les lettres les plus touchantes et les plus belles, que nous donnerons dans l’autre partie de cet ouvrage. Il termine par l’inévitable comparaison avec Mme de Staël « qui était un homme et un grand homme ». Il montre « la dissemblance de leur manière d’artiste dans l’emploi des caractères de femme et les moyens d’émouvoir le drame. La première ne fait jamais succomber ses héroïnes, la seconde toujours ». Contrairement à d’autres biographes, et sans tenir compte qu’elles lui ont été fournies par l’historien des Croisades, il juge que : « Ses esquisses sur les Croisades sont infidèles aux couleurs historiques. Pas plus cependant que les écrits du dix-huitième siècle et ceux des maîtres longtemps cités pour exemple. Malek Adel est tout aussi turc qu’Orosmane ;