Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/224

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rue Saint-Lazare, si Mathilde n’était pas à Versailles, enfin si ce que nous aimons le plus chèrement était auprès de nous, mais cela de moins gâte tout et c’est bien alors qu’en dépit des montagnes, de la beauté des eaux et de la solitude, il faut un effort de raison pour rester ici. Mais cet effort, André, nous le ferons, quoiqu’il en colite à notre cœur ; votre lettre d’aujourd’hui, toute tendre qu’elle est, nous a encore plus décidées à le faire.

« Julie a été bien touchée que sa paresse ne vous ait pas empêché de lui écrire ; elle a balancé un moment si elle vous répondrait ou si elle se mettrait dans son lit, et puisque celui-ci l’a emporté, il fallait qu’elle souffrît beaucoup, mais elle compte bien se livrer après-demain à ce que toute son amitié lui demande de vous dire.

Vous voulez savoir où je me promène ; en Palestine, ce ne sont point les Pyrénées qui m’inspirent, ce sont les Croisades et les grands intérêts de la chrétienté ; nous verrons, lorsque l’ouvrage sera arrivé au dénouement, ce qui ne pourra être que ce printemps, à quelles mains