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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/225

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nous le livrerons et quelles précautions nous prendrons pour que le libraire que nous choisirons ne nous joue pas le même tour que le dernier.

« Mais je crois qu’en voilà assez, vous voyez que je n’écris pas toujours qu’en courant et que, quand je m’adresse à un ami qui m’est aussi cher que mon frère, je suis disposée à ne jamais m’arrêter parce que toutes mes pensées aiment à se montrer à lui. Adieu André, embrassez bien votre sœur et votre mère. »

Voici, en fragment, un paysage de neige plein de poésie, adressé sans doute au même correspondant le 25 décembre 1803.

« Nous avons une température si belle qu’on est chaque jour plus charmé et plus surpris. Aujourd’hui, jour de Noël, je vous écris auprès de ma fenêtre ouverte, sans feu dans ma chambre et respirant avec délices l’air le plus doux et le plus embaumé, et ce que je fais en ce moment, je le fais tous les jours ; dès sept heures du matin je suis levée, j’ouvre ma croisée en face de l’aurore et je travaille en la