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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/237

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« Ce n’est point assurément en élevant son âme vers la source de toute sagesse et de tout amour, qu’elle se refroidit et se concentre en elle-même, elle y va puiser plus de moyens d’aimer et redescend les exercer avec délices sur la terre. Non seulement il nous est permis, mais il nous est recommandé de chérir nos parents, nos amis, nos enfants ; vous croyiez que ce n’était qu’un plaisir, c’est encore un devoir et voyez comme nos sentiments doivent devenir et plus doux et plus vifs, quand nous trouvons en eux avec la cause de notre bonheur un moyen de plaire à l’Etre Tout-Puissant qui nous a tant donné. La piété n’est point solitaire, madame, elle ne détache point de l’amitié, au contraire, elle remplit de tels biens le cœur qui la reçoit, qu’il a besoin de les répandre dans le cœur des autres et de les communiquer pour en reconnaître toutes les douceurs.

« Si mon amie n’avait point partagé mes idées religieuses, je ne m’y serais point livrée, dites-vous ? Ah ! madame, davantage encore s’il était possible, j’en aurais cherché le bien et l’utilité