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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/24

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retrouvait l’éloquence du cœur et la sensibilité qui font le charme de ses écrits. »

En 1840, parut, encore dans la Revue de Paris, un article de Desalle Régis intitulé Madame Cottin. Voici comment il l’apprécie : « Une femme qui a écrit comme elle a pensé et senti ; qui a senti et pensé comme elle a vécu ; en qui tout fut naturel, spontané, vrai, abondant et qui ne puisa jamais qu’au dedans d’elle-même la substance de son œuvre. Je ne sais pas de plus complète harmonie entre les fictions d’un écrivain et les sentiments, les émotions intimes, les mobiles constants, tout le caractère en un mot de sa propre vie. Cette vie fut un roman comme tout ce que l’auteur écrivit, mais un roman calme, reposé, chastement mélancolique, tout en dedans, sans aventures ni péripéties extérieures. Et si par là elle contraste avec les scènes émouvantes, les orages profonds des créations littéraires qui couvèrent sous son aile, c’est que toujours son imagination renchérit sur les instincts de l’âme. Elle offre ce rare exemple d’un écrivain prenant au sérieux, et jusqu’à l’illusion la plus complète, toutes les