Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/259

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« Adieu, mon amie, ma plus chère amie, je t’aime bien plus assurément, j’en suis bien sûre, que jamais femme n’a aimé une autre femme, si ce n’est toi. Hé bien, hier en racontant M. Soubies et à M. Azaïs tout ce que nous étions l’une pour l’autre depuis l’enfance, cette longue union, cette vie partagée, mêlée, fondue, il me semblait que toute cette puissance d’amitié qui règne dans mon âme n’était pas à beaucoup près au-dessus de son objet et qu’en t’aimant autant qu’il m’est possible d’aimer, il n’y avait assurément rien de trop dans mon attachement

« Nous nous portons fort bien. »

À la même :

« Mardi matin, 16 mai.

« Aujourd’hui quinze ans que je me mariai… mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit…

« M. de Cardaillac est ici. Je pars avec lui pour Lomné le 18 au soir, et, selon ta lettre après-demain ; le cabriolet ira te chercher à Saint-Gaudens le 19 ou le 20 ; il me tarde de te voir, il me tarde que tu arrives à Lomné et il me