Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/260

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tarde d’en partir. Je ne suis bien qu’avec toi ; je mentirais si je disais que je n’aime que toi, mais je t’aime avec un plaisir, une vivacité, un goût inexprimables ; je me plais à t’aimer, je voudrais te voir entrer dans la chambre à présent ; c’est ici que je voudrais te retrouver et non pas à Lomné, mais c’est notre sort.

« J’envoie cette lettre à Tarbes par M. de Cardaillac ; je t’en écrirai une autre petite, ce soir, par la poste d’ici, afin que l’une d’elles t’arrive et t’instruise de nos projets… Adieu, mon amie, ta lettre m’a charmée…

« Je suis bien heureuse que tu m’aimes ; depuis le temps que je goûte ce bonheur, loin de m’en lasser, je le trouve toujours plus doux. C’est donc dimanche que je te reverrai, que je t’embrasserai, ma tendre, ma plus chère amie. Adieu, mais ne nous quittons plus. »

Il est douteux que les lettres de Mme Verdier, qui écrivait d’ailleurs fort bien, fussent aussi tendres, aussi délicieuses.

Le mois suivant, elles partirent pour Paris, Mme Verdier voyant sans plaisir les projets ma-