Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/264

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être dignement payé que par plus d’attachement, soyez sûre que le mien augmente chaque fois que les douces paroles de votre bon cœur soulagent mon pauvre ami. Oh ! que ne donnerais-je pas pour être à votre place ! Vous le consolez, Fanny, laissez-moi envier votre sort ; consoler mon ami est le sort le plus beau et le seul que j’envie ; pour ce bien-là, j’abandonnerais tous les autres avec joie.

« Ah ! ma chère amie, laissez-moi vous parler de mon ami, vous en parler encore, ne jamais finir et cependant ne jamais épuiser ma tendresse, ni lasser votre amitié. Mon cœur en est si plein qu’il déborde. Sans doute, il est impossible d’aimer plus. Cependant, je le dis depuis si longtemps, et chaque jour me prouve que je me trompe. Oh ! Fanny ! un instant entravons deux, un seul instant ! Presser vos deux mains réunies contre mon cœur, vous dire encore que je vous aime tous les deux ; hélas ! j’ai tant besoin de vous le dire ! Je vous le répète bien sans cesse, mais vous ne m’entendez pas et j’ai besoin d’être entendue… Ah ! dites-moi ? Viendra-t-il ce jour où il me sera permis de faire