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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/294

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ment que c’est vers l’église romaine que vous m’avez attirée. Ces soupçons s’appuient encore sur les éloges que je donne à la religion catholique et sur le sujet de mon ouvrage[1] :

« Mais, mon ami, comment pouvais-je empêcher tout cela ? Fallait-il ne rien dire de vous ? Cela était-il possible ? Auriez-vous compris que j’en eusse la force, et peut-il résulter quelque chose de fâcheux d’un sentiment si naturel et si tendre ? Tout le mal vient de ce que je suis trop connue ; j’éprouve tous les jours qu’une femme gâte bien son sort en sortant de l’obscurité : vous savez bien que, là où il y a de la peine, il y a toujours un tort ; c’en est un très grand pour une femme que d’écrire ; on ne saurait trop le répéter, ni moi assez le reconnaître. Mes moindres démarches sont observées, et le blâme qu’on y jette rejaillit sur ce qui m’entoure et qui m’est cher.

Si je ne me hâtais de faire taire ces bruits d’abjuration, je nuirais à mes jeunes filles ; je suis donc décidée, à l’époque de leur première

  1. Mathilde.