communion, de les suivre au temple et de me joindre à elles dans toutes les cérémonies de notre culte ; je leur dois cela, car comment les conduirais-je dans la route de la piété, si elles ne me voyaient pas y marcher avec elles ? Et quand je serais leur maîtresse et leur mère, quand je serais libre de leur donner d’autres pensées, je ne le ferais pas. Il n’appartient pas à leur sexe, ni à leur âge, de rejeter l’appui qui a soutenu tant de générations. L’esprit d’innovation, si dangereux parmi les hommes, est sans excuse pour les femmes ; et les jeunes filles qu’on verrait élevées dans cet esprit-là seraient jugées avec une grande sévérité.
« Mon ami, depuis que je pratique, autant qu’il m’est possible, le devoir de mère, je sens presque que ce sera une nécessité, une loi impérieuse pour moi de ne pas adopter hautement vos idées, jusqu’au moment du moins où elles seront adoptées généralement. C’est surtout pour les femmes que c’est un devoir de première nécessité de croire à la foi de leurs pères et de ne pas la changer contre la foi d’un seul homme. Que d’abus si on lui donnait une