Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/305

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plaisir de Mme Cottin à faire un voyage aussi intéressant que rare à cette époque.

Il lui donna l’occasion de décrire des endroits merveilleux, avec cette poésie simple qui est un des charmes de son talent épistolaire.

Voici ce qu’elle écrivait sur ce site délicieux qui attire aujourd’hui tant d’admirateurs :


« De Sesto, sur le bord du Tessin,
24 septembre 1806.

« Il y avait jadis un rocher inculte et abandonné au milieu du lac Majeur ; un des aïeux de la famille Borromée le vit et conçut la charmante idée de lui donner la vie. Il fit construire sur toute l’étendue de cette plage stérile une voûte immense. Des terres, transportées de la côte voisine, la recouvrirent entièrement. Il posa, du côté du nord, le fondement d’un magnifique palais ; il entoura l’île d’une galerie et bâtit une terrasse. Au-dessus de la terrasse, il fit faire une autre voûte qui fut encore recouverte de terre, et en porta une autre, ainsi de suite jusqu’à dix.

« Quand ce bel amphithéâtre fut achevé, il