Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/313

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partir sans l’avoir vue. Pour moi, je me soucie peu de Rome, je ne vis et n’existe dans ce voyage que par le consentement de ma chère Mélanie ; le moindre de ses sourires me fait plus de plaisir que Rome et sa cathédrale et son Capitole et son Panthéon. Les plus belles pierres nous disent si peu de chose et le bonheur d’un ami nous dit tant !

« Ma chère Mélanie pense souvent à vous et vous aime beaucoup. Quand elle raconte les joies du cœur, le nom de son enfant et celui de son mari sont les premiers qu’elle prononce, mais le vôtre n’est jamais oublié. Conservez-lui toujours une amitié qui lui est si chère, et, s’il ne vous faut que mon aveu pour que vous donniez ce nom à l’intérêt que j’ai le bonheur de vous inspirer, je vous le donne. Monsieur, et je regrette seulement qu’à la distance où je suis, il soit si longtemps à vous parvenir. »

Le même jour, elle écrivait à Julie Verdier :

« Je voulais te parler de Padoue, qui est la plus ancienne ville de l’Italie, où reposent les tombeaux de Tite-Live et de Plutarque ; je voulais te parler de Vicence et de son magnifique