loin de m’en plaindre, puisqu’elle réussit à Mme Lemarcis. Cette santé si précieuse, et qui nous a arrachées toutes deux à nos plus chères affections, est sensiblement mieux depuis que nous respirons l’air de l’Italie.
« Peut-être devrions-nous prolonger ici notre séjour et passer même l’hiver dans un climat favorable ; je m’y serais décidée, si Mme Lemarcis avait pu y consentir ; mais ce que l’amie a proposé, la mère n’a pas pu le faire. Elle est persuadée que la joie de revoir son fils lui fera plus de bien que tous les beaux ciels du monde et nous n’irons pas plus loin que Venise.
« Nous avons été, un moment, sur le point de partir pour Florence et Rome, et il était assez naturel qu’étant si près de ces superbes villes, nous ne quittassions pas l’Italie sans les avoir vues ; mais, au milieu de tant de merveilles, Mme Lemarcis n’a songé qu’à son enfant et moi qu’à sa santé. Devant de tels intérêts, celui de Rome est bien léger, et quand j’ai vu que cet éloignement, ajouté à celui où nous sommes déjà, pesait trop cruellement sur le cœur de la pauvre mère, j’ai trouvé que Rome et tous les