d’une union mal assortie qui la rend très malheureuse, son mari meurt ; elle va en Suisse. Survient un étranger égaré dans la montagne à qui elle donne l’hospitalité. Il lui témoigne de l’amour, elle le lui rend, lui cède, et il repart sans s’être nommé. C’était Ernest qui avait résolu de se venger d’elle. Cependant il l’aime et tâche de fléchir sa mère pour qu’elle lui permette de l’épouser. La baronne de Woldemar hait sa nièce et refuse. Celle-ci croit Ernest infidèle et part pour Vienne. Devenue très malade, on la transporte chez la baronne, qui l’humilie implacablement. Son fils le lui reproche avec violence. Amélie meurt ainsi qu’Ernest, et la mère se repent tardivement d’avoir fait leur malheur.
On reprochait à Mme Cottin de terminer tous ses livres par une catastrophe. Il paraît que c’était chez elle un système. « Vous nous faites toujours assister au convoi de vos héroïnes, lui disait-on. — Eh ! que voulez-vous que j’en fasse ? répondait-elle. Après des amours pareilles, mes amoureux, pour ne pas s’ennuyer, n’ont qu’un parti à prendre : c’est de mourir. »
Mathilde (1805) est son œuvre la plus remar-