Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Sainte-Beuve n’était pas beaucoup plus bienveillant. De ce qu’elle appelait l’académicien Michaud par son nom Ferdinand, il conclut qu’il était son amant. Il juge qu’elle se plaisait à tourner la tête à ses amis. Il se moque de sa sensibilité et dit qu’elle n’a pas été plus de son temps, que Mlle de Scudéry du sien.

En 1901 paraît le Roman français au dix-neuvième siècle, de Le Breton, professeur de littérature française à l’Université de Bordeaux. Celui-là est inexcusable, étant sur les lieux, de tomber dans les mêmes erreurs. Il nous dit que Mme Cottin épousa un vieillard, riche banquier à Bordeaux, alors qu’il s’occupait de finances à Paris et qu’il n’avait pas vingt-cinq ans. Il rapporte les bruits de suicide dans le salon, et d’empoisonnement dans le jardin, intervertissant l’ordre des facteurs. Elle-même s’est tuée à la suite d’un grand chagrin d’amour. Il trouve de la ressemblance entre les personnages de Mme Cottin et ceux de Mme de Staël.

« S’il a fallu refaire les œuvres de Mme Cottin, c’est sans doute qu’elles étaient mal faites. Mais ses thèmes n’auraient pas été repris avec