Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/347

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Mais tes chers yeux, tes yeux d’agate et de saphir,
Où parfois tressaillaient des ombres incertaines,
Tes yeux où rubanaient les herbes des fontaines,
Comme en un lac perdu sous des myosotis,
Attendirent en vain les soirs d’oaristys.
Et l’amant ne vint pas ! Mais, sur les herbes mortes
La faucheuse parut et seule ouvrit la porte.
Repose désormais dans le calme vallon !
Voici l’ombre des pins, des sorbiers et des frênes.
Ton image y paraît plus calme et plus sereine,
Sous le bandeau royal de tes lourds cheveux blonds.

Un ciel de riche azur dans ta mate prunelle
Fait tomber par instant le regard du soleil :
Endors-toi d’un paisible et radieux sommeil,
muse de l’An Deux ! L’Art t’a faite éternelle.

FIN