Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/38

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enfants, toutes sont également fines, nerveuses, délicates. Toutes mariées à des hommes âgés, elles vivent impatiemment dans l’attente de l’amour, sous la forme d’un jeune homme de lithographie (genre Tony Johannot). Frédéric, le comte Ernest, Smoloff, Edward Seymour ont le visage sérieux, rêveur et lyrique de ceux que la passion fera souffrir. Traits admirables, maintien noble et modeste, haute cravate, manteau de montagne, chapeaux rabattus, dalles sonores des châteaux ou hôtels seigneuriaux, que font retentir des bottes d’écuyer. Frédéric et Ernest, candides adolescents, sir Edward Seymour, franc libertin, dissimulent Lovelace sous le masque de la vertu…

« La sensible Cottin précipite ces femmes dans les dangereux périls du cœur et des sens. Elles se défendent d’abord, terribles luttes intérieures, raisons sacrées, mère, religion, devoir, époux… Amour est là, rien ne résiste ; fièvre, plaintes, pleurs, les voilà conquises, possédées de l’impérieux tourment. Des hommes, au passé mystérieux et à l’avenir tragique, fascinent des cœurs ingénus ; plus de repos, de