Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/40

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tout. Il lui attribue délibérément plusieurs faiblesses ; c’est exagéré, bien qu’on prétende que dans cette voie il n’y a que le premier pas qui coûte. Ce sont des suppositions que rien ne confirme.

Enfin, le baron de Cardaillac[1] en a parlé le dernier en 1909. Dans un charmant opuscule fort bien écrit : Madame Cottin à Bagnères, il nous entretient presque exclusivement du séjour que fit Mme Cottin à Bagnères-de-Bigorre, où elle rencontra le philosophe Azaïs qui fut la grande passion de sa vie. M. de Cardaillac, homme de sens et de son temps, avoue que le style de ses livres a terriblement vieilli et que ses personnages ont tourné au ridicule. Mais le sentiment qui les a créés lui paraît admirable et Mme Cottin une femme bien séduisante.

Du reste, on remarquera que plus on se rapproche de nous, plus la critique devient sévère, bien que cette dernière reste absolument courtoise et indulgente. Nous n’en sommes plus à

  1. Président au tribunal civil de la Seine. Il nous a communiqué des lettres très intéressantes, dont nous lui adressons ici tous nos remerciements.