supportons si difficilement. Il est simple, même dans les moments pathétiques, ce qui en augmente l’impression ; sa pensée et la manière dont elle l’exprime, nous la font mieux connaître et mieux juger.
La première de cette série, datée du 5 vendémiaire an II, mise à la poste de Longjumeau, est adressée à M. Gramaignac (Mme Cottin écrit tantôt Gramagnac, tantôt Gramaignac), rue Honoré près des Jacobins, Paris. On peut y voir qu’elle se rend compte de ses propres changements d’impressions :
« Mes scellés, écrit-elle, ont été levés hier, sur la demande de Vassal, par l’ordre du Comité de Sûreté générale. J’attends à présent la permission de retourner à Paris ; je ne suis pas sûre d’en faire usage, mais je veux être libre. J’écris au citoyen Musay, pour qu’il persiste à me la faire avoir.
« Je suis très bien à la campagne. Je ne sens bien les charmes de ma retraite que lorsque j’en ai joui pendant quelques jours et alors chaque instant m’y attache davantage ; alors je ne veux plus la quitter. Pourquoi donc ne suis-