Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/95

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beau, les Devoirs d’un citoyen de l’abbé Mably, ouvrages politiques que je n’ai point lus, que je ne lirai point encore, non plus que le Contrat social. Ce genre n’est point à ma portée. J’attendrai d’être digne de cette lecture pour la faire ; à présent, elle serait trop prématurée et ne germerait point.

Vous trouverez aussi les Lettres d’un cultivateur américain. — Toute Française qui lira cet ouvrage, tranquillement assise au coin de son feu, devra rougir de l’inutilité de sa vie, en la comparant aux travaux actifs, aux devoirs journaliers d’une Américaine de Pensylvanie. — Les Lettres de Dupaty sur l’Italie, remplies de feu et d’imagination. L’auteur court sans cesse après l’esprit, mais au moins il le rencontre toujours. — Les Lettres d’Yorick à Élisa, ouvrage inappréciable par le sentiment qui les a dictées, par le caractère de Sterne, surtout par celui d’Élisa. « Le désir, mais le désir timide la suivait en silence dit l’abbé Raynal ; le seul homme honnête eût osé l’aimer, mais n’eût pas osé le lui dire… Heureuse la femme digne d’un pareil éloge ! »