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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/97

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discrète circonspection me paraît loin du caractère communicatif et confiant que l’amitié doit toujours inspirer ! Encore si vos remarques ne s’adressaient qu’à mon amie…

« Je ne puis résister à vous dire ce que j’ai sur le cœur. On vous a parlé de Félicité, des vues qu’on lui croyait sur moi, on est entré là-dessus dans des détails que vous ne croyez pas, je vous estime trop pour le penser, mais vous avez répondu que vous vous étiez aperçu que je m’intéressais beaucoup à elle, à son fils en un mot. J’ai su tout ce qui s’était dit dans cette conversation. Je ne justifie pas la manière dont cela est venu jusqu’à moi. M. Verdier est le moins coupable, il n’a parlé qu’à sa femme, cela est tout simple, vous deviez vous y attendre et encore lui a-t-il parlé sous le secret, mais il n’en existera jamais entre mon amie et moi. Ce qu’on dit à l’une, on le dit à l’autre, souvenez-vous bien que mon amie lit dans mon cœur comme moi-même…

« Je reviens donc à dire que j’aurais désiré être la première et même la seule à qui vous eussiez communiqué vos remarques sur ma