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rieure[1], le développement du moi, son expansion dans l’action morale et sociale, la pitié envers nos semblables et même à l’égard des créatures inférieures, pour objet la réconciliation de la science et de la foi, la diminution de la douleur et la réalisation progressive de l’harmonie dans l’individu, dans la société et dans l’univers[2].

Tel est également le grand œuvre dont les rénovateurs de l’occultisme[3] cherchent le secret dans les doctrines ésotériques d’Orient transmises à travers les âges par les initiés et dans l’étude de ces mystérieuses forces psychiques qui commencent à attirer l’attention de la science et lui ouvrent des perspectives inconnues et troublantes.

Enfin, dans son pays natal, dans l’Inde, mère toujours féconde de la pensée métaphysique et religieuse, le bouddhisme chassé jadis par les Brahmanes jaloux et réfugié dans l’Extrême-Orient, où fortifié par les enseignements analogues de Confucius et de Lao-Tseu, il s’est épanoui

  1. « C’est à une sorte de monisme idéaliste que paraissent incliner beaucoup de socialistes », dit M. Jaurès (Revue de Paris, 1er décembre 1898). Voir aussi L’idéalisme social, de M. Foumière.
  2. « La jeunesse intellectuelle de France, écrivait naguère un de ses représentants les plus autorisés, a la religion de la vie intérieure, cette religion que tout homme peut et doit découvrir en soi pour aimer et consoler les autres hommes. » M. Henri Bérenger. Revue des revues, 1er janvier 1897.
  3. Voir Le nouveau mysticisme, de M. Paulhan ; L’Irréligion de l’avenir, de Guyau ; La cité moderne, de M. Izoulet (conclusion), et l’article précité de M. Jaurès.