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Page:Arrhenius - L’évolution des mondes, 1910.djvu/181

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VI

LA FIN DU SOLEIL
ORIGINE DES NÉBULEUSES

Nous avons vu, dans les pages précédentes, que le soleil répand annuellement des quantités presque inconcevables de chaleur : environ 3,8×1033 petites calories[1], c’est-à-dire qu’il perd deux calories par gramme de sa masse par an. Nous avons également pu nous faire une idée comment il est possible, en raison de l’énormité de la provision de calorique du soleil, que cette émission puisse se continuer pendant des billions d’années.

Mais il faudra finalement et malgré tout, qu’il arrive un moment où ce soleil se refroidira, et que, comme cela est déjà arrivé à la terre et arrivera aux planètes actuellement gazéiformes, il s’enveloppe d’une croûte solidifiée. Nul être vivant n’assistera, plein de désespoir, sur aucune des planètes de notre système, à cette extinction du soleil. Il y aura longtemps, malgré tous les efforts ou toutes les inventions, que la vie sera éteinte sur tous ses satellites, par suite de la diminution graduelle de la chaleur et de la lumière vivifiantes de l’astre central.

Les transformations ultérieures du soleil ressembleront alors à celles que parcourt actuellement notre globe, à la différence

  1. Comp. p. 72.