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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/153

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LA CHIMIE DE L’ATMOSPHÈRE
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qui aurait pu correspondre à 3 p. 100 d’eau au maximum. La première analyse a négligé de tenir compte de la vapeur d’eau. Il faut noter que bien souvent une forte proportion d’eau a été décelée par l’analyse dans les gaz ainsi recueillis ailleurs.

ANALYSE DE GAZ DE VOLCANS.
MAI 1912 DÉCEMBRE 1912
en vol. en poids. 
Acide carbonique
55,4  42,9
Oxyde de carbone
 4,3 »
Hydrogène
 7,7 »
Azote
29,6  25,8
Acide sulfureux
 2,9  23,7
Eau
»   27,5
99,9  99,9

Les gaz volcaniques laissés en contact avec l’eau en sont largement absorbés, particulièrement les composés du chlore et du fluor, l’ammoniaque et l’acide sulfureux. L’analyse d’une eau ainsi chargée a révélé 10 p. 100 de plus de fluor que d’acide sulfureux, et en chlore, seulement les 4/10e du fluor. L’ammoniaque n’y existait qu’à raison de 1/2 p. 100 de la quantité de chlore. Aucun des gaz rares de l’atmosphère n’a été reconnu, et cela semble prouver que l’azote avait pour origine exclusivement le magma et nullement l’air atmosphérique.

Brun s’est livré principalement à l’examen des laves de différents volcans. Les gaz qui en proviennent ne donnent pas une image aussi exacte de la composition primitive de l’atmosphère terrestre que les gaz expulsés encore aujourd’hui.

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