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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/152

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LE DESTIN DES ÉTOILES

actuellement par le magma nous fournira donc des indications sur ceux qui se trouvaient dans les vapeurs primitives qui ont enveloppé le globe. Ce magma nous apparaît parfois dans les éruptions volcaniques. Les gaz qui y sont contenus se répandent en partie dans l’atmosphère, en partie aussi restent-ils renfermés dans la lave qui se solidifie, ou même dans les roches volcaniques. On peut les en extraire par l’emploi de températures très élevées, et les soumettre ainsi à l’analyse. Nous pouvons recueillir directement les gaz vomis par les cratères, et les examiner. De telles analyses ont été abondamment faites par Albert Brun, Arthur Day et ses collaborateurs Shepherd et Perret. Brun est arrivé à cette conclusion très surprenante, que la vapeur d’eau, considérée jusqu’alors comme le gaz le plus abondant d’entre ceux lancés par les volcans, ne leur appartenait pas en réalité, mais proviendrait d’eaux de pluie, ou encore d’eaux circulant dans la croûte même du globe. Hâtons-nous de dire que cette théorie a été renversée par les recherches de Day et de ses aides.

Nous donnons ci-dessous, à titre d’exemple, et comme moyennes de plusieurs analyses, les chiffres concernant les gaz vomis par le volcan Kilauea, dans l’île Hawaï, au cratère de Halemaumau.

Mais la dernière de ces analyses semble indiquer qu’il y a eu admixtion d’une partie d’air atmosphérique, et cet air aurait fait apport d’une certaine quantité d’eau. Elle ne pouvait être considérable, à en juger par la proportion d’azote

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