Aller au contenu

Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/212

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE DESTIN DES ÉTOILES

d’observation, en carrés clairs et foncés, qui donnent l’impression d’un échiquier. Et ceci rappelle assez bien l’apparence des bayirs du Turkestan (voy. fig. 10, p. 49).

Les chapelets de lacs qui se trouvent le long des fissures de Mars, et qui ont donné l’impression d’être des « canaux », sont souvent remplis par des sables, et asséchés ainsi. Ils peuvent renaître par la formation de nouveaux affaissements le long des fissures, ce qui correspondrait à nos tremblements de terre. Des vapeurs d’eau et d’autres gaz s’en échappent alors et se condensent en lacs dans les poches profondes des fissures. Les canaux peuvent être rapidement créés, parfois en l’espace d’une nuit, puis s’évanouir tout aussi subitement. Le cas le plus remarquable d’une de ces créations nouvelles a été connu par une communication de M. Lowell. Deux nouveaux canaux furent observés à l’est de la Grande Syrte, le 30 septembre 1909, à l’observatoire de Flagstaff. C’étaient, au moment de leur existence, les objets les plus visibles de tous à la surface de la planète. Ils furent alors photographiés, ce qui exclut toute illusion optique. Mais au même moment on ne retrouva aucune trace du grand canal Amenthès, que montre très bien la carte figure 18 (voy. fin du volume), à une petite distance vers la gauche, c’est-à-dire à l’est de la Syrte, à l’endroit même où les deux nouveaux canaux furent observés. Deux nouvelles oasis que traversaient les canaux légèrement courbes, furent observées pour la première fois, et encore quelques autres canaux moins importants dans le voisinage.

▶ 160 ◀