Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
MERCURE, LA LUNE ET VÉNUS

taches, si l’on pouvait se servir dans leur observation, de lunettes plus puissantes. Cette opinion a été en partie vérifiée, et elle a été adoptée par un astronome anglais, M. Maunder, qui, lui, ne croit aucunement à l’existence des canaux de Mars. Et cependant il faut bien le reconnaître, la photographie en a démontré la réalité visuelle (voy. fig. 20).

Si nous laissons de côté la disposition réticulaire, qui n’est qu’une illusion, il reste cependant, à la surface de la lune, de nombreuses formations dont les contours sont à peu près rectilignes. Il y a d’abord les rainures, souvent très étendues, souvent ponctuées tout le long par des volcans moins importants. La figure 29 nous montre, dans l’angle supérieur de droite, deux de ces rainures. L’une, plus à droite, avec un petit volcan au milieu,-qui a reçu le nom d’Hyginus. Plus loin, dans le bras gauche de la rainure, il y a cinq de ces volcans, que la photographie ne montre pas bien, puis encore deux autres dans le bras de droite. La deuxième rainure, celle d’Ariadaeus, commence à la gauche de la figure dans le volcan de ce nom, qui se trouve en dehors d’elle. Quelle explication peut-on donner de ces rainures ? Il est probable qu’elles sont dues à la contraction inégale de la couche superficielle et des couches sous-jacentes plus chaudes, quand une fois la croûte a commencé à se former. Il semble qu’elles aient de l’analogie avec les craquelures qui se manifestent dans la couverte d’une porcelaine par suite de son refroidissement. Comme les deux rainures sur les-

▶ 171 ◀