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LE DESTIN DES ÉTOILES

quelles nous venons d’attirer l’attention, elles commencent et se terminent souvent à l’emplacement de petits cratères, points faibles de la croûte, qui ont dû faciliter la rupture à son origine. Plus tard, d’autres volcans ont pu, à leur tour, se faire jour à divers points de la fissure déjà existante. Dans plusieurs régions, et particulièrement dans celle de l’équateur, divers observateurs ont affirmé avoir découvert de nouvelles rainures et parfois même de petits cratères, « qui certainement n’auraient pas pu échapper à l’observation s’ils avaient existé antérieurement ». L’opinion générale est aujourd’hui presque unanime, que de telles nouveautés sont éminemment problématiques, et que la possibilité d’apercevoir de ces détails nouveaux dépend uniquement d’un favorable éclairage latéral. Ils peuvent parfaitement avoir été négligés, ou inobservables si, précédemment, la région a été étudiée dans des conditions d’éclairement moins bonnes.

Les traits les plus remarquables de la surface lunaire sont les raies lumineuses qui la sillonnent, et qui presque toujours partent de quelqu’un des grands cratères, en suivant des lignes sensiblement droites, et tout particulièrement celles qui environnent Tycho et Copernic. Celles qui rayonnent de Tycho (voy. fig. 30, p. 169), ne semblent être ni surélevées au-dessus du niveau général des environs, ni abaissées au-dessous, tout au moins d’une quantité appréciable quelconque. C’est la raison pourquoi elles ne se montrent pas sous un éclairage oblique, comme celui de la

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