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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/231

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MERCURE, LA LUNE ET VÉNUS

figure 28, p. 167. Elles s’allongent suivant une direction rectiligne (arc de grand cercle) malgré qu’elles passent par-dessus des parties montagneuses. Ce caractère est singulièrement d’accord avec le tracé de certaines fissures ou failles terrestres, comme par exemple celle qui traverse la mer Tyrrhénienne et les montagnes des Calabres. Et de même, elles ressemblent sous ce rapport aux canaux de Mars.

MM. Nasmyth et Carpenter ont expérimenté à l’aide d’un ballon en verre, contenant de l’eau sous pression. Ils le fracturèrent en un point donné, et ils ont obtenu ainsi un système de rayons partant de ce point, qui rappelait vivement les raies partant des cratères lunaires. Un effet tout semblable se produit quand une plaque homogène, du verre par exemple, est brisée par un choc produit en un point déterminé. Il semble donc que ces centres de rayonnement furent jadis des centres d’effondrement, malgré que maintenant ils soient parfois situés à une grande altitude au-dessus de la surface générale, comme Tycho par exemple. Cela peut fort bien être le résultat d’un lent soulèvement séculaire des roches sous-jacentes comme nous le voyons dans le faible mouvement ascensionnel de la péninsule Scandinave. Les raies qui entourent Copernic (voy. fig. 31, p. 171) diffèrent considérablement de celles qui rayonnent de Tycho. Elles ne sont pas rectilignes, et, près du cratère, elles consistent en chaînes montagneuses bien distinctes sous un éclairage oblique. Elles pénètrent dans le Mare Imbrium (Mer des pluies) en traversant même la

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