Aller au contenu

Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LES ORIGINES DU CULTE DES ÉTOILES

sième d’entre les grandes divinités stellaires, Ishtar, la reine des cieux (Astarté, Vénus), était chez les Babyloniens la douce mais puissante déesse sœur toute miséricordieuse dans toute douleur, qui délivrait des effets de la sorcellerie, de la maladie, qui apportait le pardon du péché et de la coulpe. Cette radieuse divinité, qui correspond à la figure si pleine de bonté de la Vierge Marie dans la religion catholique, était malgré sa sollicitude pour les misères des hommes, placée troisième dans cette trinité illustre : Sin, Shamash et Ishtar.

Le voyageur du désert a, de tout temps, été torturé par la grande sécheresse et par la soif intense qui en est la conséquence. Mais ce n’est pas au soleil que l’on en faisait un crime, c’est au manque d’eau. C’est pour cela que les Égyptiens formulaient le souhait que dans leur voyage vers les demeures éternelles les âmes des morts trouvassent sur leur chemin des sources pures et rafraîchissantes, où elles pourraient étancher leur soif. Ils leur souhaitaient aussi des vents du Nord pour rafraîchir l’air. — Il est bien connu que les musulmans ont des conceptions du même ordre à l’égard d’un paradis dans la vie future.

De tout autres idées se firent jour quand, la population augmentant, l’agriculture devint une nécessité pour la production des aliments en suffisance. L’importance du soleil devint dès lors si grande qu’il fallut bien lui attribuer le premier rang entre les puissances qui influent sur le sort des hommes. Les plantes ont une période annuelle dans leur développement. Les inonda-

▶ 205 ◀