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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/43

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L’ÉNIGME DE LA VOIE LACTÉE

mais qui se présenterait à nous par sa tranche, de sorte que les spirales nous apparaîtraient presque comme des lignes. Ainsi qu’on peut le remarquer sur la figure, cette ligne ou bande est traversée par une ligne sombre assez large, causée, croit-on, par un nuage extérieur, froid et obscur. La ligne brillante est plus large au centre. La courbure de la ligne obscure médiane qui a la forme d’un arc dont la convexité regarde le bas, jointe au fait que la majeure partie de la lumière se trouve au-dessus, semble indiquer que nous ne voyons pas la nébuleuse exactement par sa tranche, mais un peu par-dessus, du côté du nord d’un plan passant par les bras du système.

Le noyau de ce corps s’éloigne de nous à la vitesse absolument fabuleuse de 1 180 kilomètres par seconde ! Le bord Est, — celui qui se trouve à la gauche de la figure, — s’éloigne à la vitesse plus grande encore de 1 630 kilomètres par seconde, tandis que l’autre bord Ouest (à droite), ne se retire de nous qu’à raison de 800 kilomètres par seconde. D’après M. Pease, la nébuleuse aurait une rotation comme celle d’un disque plein, en sorte que la différence entre la vitesse d’un point quelconque et celle du centre, serait exactement proportionnelle à la distance entre les deux. Il est probable que nous sommes empêchés d’apercevoir les parties les plus extérieures, qui correspondent aux bras détachés de la nébuleuse, par l’anneau dépoussiérés qui entoure le tout. La partie visible occupe un espace égal à un arc de 2′,25 de chaque côté du centre. Le spectre correspond à celui de

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