Aller au contenu

Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE DESTIN DES ÉTOILES
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

aussi énormes se produisait, chacune d’elle étant animée d’une vitesse d’environ 20 kilomètres à la seconde, il ne se passerait pas longtemps avant que les molécules gazeuses de la région de contact fussent retardées dans leur mouvement primitif. Il se produirait une concentration et un accroissement de température extrêmes dans la région qu’elles occupent. Cette région serait entourée par les masses comparativement froides et denses non affectées par la rencontre. Entre les deux il se produirait naturellement une certaine égalisation, et les masses mêlées prendraient probablement un mouvement de rotation violent autour d’un axe perpendiculaire au plan contenant les deux directions primitives.

Les parties les plus éloignées de l’axe de rotation peuvent continuer de suivre leur chemin primitif dans l’immensité de l’espace. Les parties chaudes au contraire, voisines de l’axe, prennent des mouvements en dépendance réciproque. La grande viscosité des gaz contribue encore à ce résultat. Il en résultera la formation d’un disque de matière gazeuse. Ce disque aurait sa plus grande épaisseur vers le centre et s’amincirait vers les bords, où la force centrifuge exercerait plus fortement ses effets.

Une nébuleuse ayant cette forme de disque a été étudiée par M. F. G. Pease, astronome à l’observatoire Carnegie du Mont Wilson. C’est la nébuleuse no 4594 du N. G. C. qu’il a ainsi examinée à l’aide du spectroscope (voy. fig. 4, p. 21). On soupçonne ce corps céleste d’être une nébuleuse spirale, analogue à celles des figures 5 et 6,

▶ 22 ◀