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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/51

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L’ÉNIGME DE LA VOIE LACTÉE
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détails qui n’avaient pas pendant longtemps, été soupçonnés. C’est une véritable prouesse qui a été accomplie par l’observatoire Carnegie du Mont Wilson (Californie du Sud) à l’aide de ressources optiques plus grandes que toutes les antérieures. On avait bien comparé déjà la Voie lactée à cette nébuleuse, mais la ressemblance frappante n’avait pas jusqu’alors été aussi clairement montrée.

Si nous supposons, pour un instant, le soleil placé au point marqué S dans la photographie, et un peu en avant du plan de la figure, la nébuleuse, vue de ce point, apparaîtrait comme la Voie lactée nous apparaît maintenant. Au centre, on verrait le noyau central compact, et à sa gauche, une fissure entre les deux branches intérieures de la spirale. Plus à gauche, on ne verrait que la branche extérieure, s’élargissant d’abord vers la gauche où elle se rapproche de S, puis se rétrécissant de nouveau par suite de l’agglomération qui se produit dans la partie inférieure droite de la spirale. L’axe de la nébuleuse correspondrait à la partie la plus dense de la Galaxie vers la constellation du Cygne ; la boucle dans la volute intérieure correspond à l’espace vide qui existe entre Céphée et Cassiopée. La partie étroite de la branche extérieure de la spirale ressemble à l’étranglement voisin d’Algenib (γ de Pégase) et la partie plus diffusée qui vient ensuite correspond à la partie élargie du Cocher et de la Licorne. La partie suivante, plus rétrécie, nous montre l’amas nébuleux antérieur (en bas de la figure) correspondant à certains égards aux nuées Magellaniques,

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