Aller au contenu

Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
L’ÉNIGME DE LA VOIE LACTÉE
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

commence une coupure et bifurcation de la spirale, et, chose assez étonnante, la nébuleuse est bifurquée de la même façon. L’étoile n’est distante de nous que de 4,5 années-lumière ou 40 millions de millions de kilomètres. Or la branche extérieure de la spirale, qui s’allonge en une ligne faible vers le haut, à partir de l’amas, montre d’abord une bande peu brillante, tandis que la spirale intérieure se détache fortement au-dessus de S, — ce qui répond à la partie fort brillante de la Voie lactée dans l’Écu et dans l’Aigle. — La séparation qu’on voit dans la nébuleuse entre les deux branches est la contre-partie de la fente de la Voie lactée, longue de 100 degrés, s’étendant de Norma jusqu’à la Lyre. De nombreux « ponts » ou bandes transversales joignent ces deux bras dans la nébuleuse, tout comme dans la Galaxie, à ce que remarque M. Wolf.

Cette correspondance est donc, en effet, surprenante et très bonne. Les proportions des deux objets diffèrent naturellement dans une certaine mesure. Dans la Voie lactée le noyau central ne semble pas avoir une prédominance aussi

    de 128 kilomètres. D’après ces deux dernières mesures, sa vitesse réelle dans l’espace serait de 146 kilomètres par seconde.

    Plus récemment encore en 1916, M. Innes, de Johannesburg, a signalé une étoile de la Constellation d’Ophiuchus (le Serpentaire) qui serait également plus rapprochée de nous que α du Centaure. Elle n’en est distante que de 2° 13′ et son mouvement propre dans le ciel est de 3″83 (celui de α est de 3″66). Elle serait moins loin de nous d’un dixième de la distance de Alpha. Elle a reçu le nom de Proxima Centauri.

▶ 29 ◀