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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/56

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LE DESTIN DES ÉTOILES

absolue, fait qui d’ailleurs a passablement gêné les partisans de la théorie nébulaire. On peut croire que ce noyau fut à l’origine plus dense qu’il n’est aujourd’hui, mais qu’il s’est atténué par suite de la formation d’étoiles, ce qui expliquerait, par exemple, le grand vide que nous apercevons entre les constellations de la Lyre et du Petit Renard.

Pour rendre plus claire la structure de la Voie lactée, nous reproduisons ici deux photographies qui ont été prises par M. Wolf, à Heidelberg, qui a fait sur ce sujet, des études particulièrement approfondies. La première (fig. 7, p. 28.) montre une portion de la Galaxie située dans la constellation du Cygne, ayant l’étoile Deneb au centre, et sur la gauche la nébuleuse dite « Nord-Amérique », par suite de sa forme générale. Au-dessus de Deneb se trouve le « trou noir » dans le Cygne, et au-dessous, un autre vide un peu moins noir. À gauche du « trou » se trouve le canal sinueux qui comprend la nébuleuse dite du Cocon[1]. La figure suivante (fig. 8, p. 32.) montre en haut et à gauche, la brillante étoile Altaïr, dans la constellation de l’Aigle. Elle se trouve tout près du puissant bras de la Voie lactée qui traverse cette constellation. Plus à droite est le bras moins lumineux dans Ophiuchus. La partie inférieure est la partie la plus lumineuse de toute la Voie lactée, dans la constellation de l’Écu et du Sagittaire. Les étoiles très brillantes y sont peu nombreuses, mais il y en a d’innombrables de moindre grandeur.

  1. Voy. fig. 3.
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