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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/66

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LE DESTIN DES ÉTOILES

radiales. L’examen de ces documents a fait reconnaître à M. Charlier[1] qu’il convient de partager ce groupe en deux sous-groupes, l’un comprenant les étoiles désignées par B1 et B2 à Harvard, l’autre comprenant B0, B3 et B5. Toutes les étoiles de ces sous-groupes sont très semblables entre elles. Si l’on connaît, au moyen de la parallaxe mesurable, la distance de l’une ou de plusieurs d’entre elles dans chaque sous-groupe, on peut, par la comparaison de leurs grandeurs lumineuses, connaître la distance de toutes. C’est ainsi que M. Charlier est arrivé à conclure que leur ensemble, à 5 p. 100 près, se trouve groupé en un amas discoïde, bien défini, dont le diamètre maximum, soit 3 300 années-lumière est d’environ trois fois l’épaisseur. Notre soleil se trouverait à une distance d’environ 290 années-lumière du centre de ce groupe, qui, toujours d’après M. Charlier, correspond à ce que nous avons jusqu’ici appelé la Voie lactée.

Un autre astronome, dont nous allons rappeler aussi les travaux, M. Shapley, donne à cet ensemble le nom de « système local ». Son diamètre, soit 3 300 années-lumière correspond assez bien à l’estimation qu’avait faite Lord Kelvin, soit 6 000 années-lumière. Mais les chiffres qui vont jusqu’à 100 fois plus, se rapportent à d’autres agglomérations dont nous allons maintenant parler.

Les études de M. Charlier, que nous venons de mentionner, avaient pour base une concep-

  1. Nova Acta Reg. Soc. Sci.. Ser. 4. Fol. 4. No 7, 1916.
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