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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/67

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L’ÉNIGME DE LA VOIE LACTÉE
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tion qui semble aujourd’hui assez généralement admise par la plupart des astronomes. C’est celle de l’uniformité moyenne de l’univers dans ce qu’il nous est possible d’en étudier. La constitution physique des étoiles, leurs qualités optiques, leurs formes, leurs grandeurs ne s’éloignent pas beaucoup de certains types, de quelques valeurs moyennes. S’il y a des exceptions, elles sont peu nombreuses et ne sont pas extrêmes. Le classement en groupes dont les éléments ont une ressemblance plus étroite permet de les rassembler autour de types plus précis, et ces types conduisent à des analogies et à des inductions qui n’offrent plus que des chances d’erreur très limitées.

Partant de ces idées générales, M. Shapley, le distingué directeur de l’observatoire du Mont Wilson (Californie), a employé la méthode de M. Charlier pour l’étude d’une série d’amas globulaires, qui sont parmi les objets les plus remarquables de la voûte céleste. Ces amas ont été tous soumis à des investigations du même ordre. Dans chacun d’eux il a été possible de reconnaître un certain nombre d’étoiles variables de l’espèce nommées Céphéides[1]. Dans chaque amas elles présentent une luminosité sensiblement la même. On eut soin de ne pas comprendre parmi

  1. Ces Céphéides sont des étoiles variables de courte période, de quelques heures à quatre ou cinq jours. Elles sont caractérisées par une très brusque augmentation de luminosité, suivie d’un lent retour à l’éclat minimum. C’est l’étoile Delta de la constellation de Céphée qui a donné son nom au groupe.
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