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BIHANG TILL K. SV. VET.-AKAD. HANDL. RAND 8. N:0 13.


§ 12. Discussion préliminaire des tableaux précédents.


À regard de la grandeur de l’exposant de dilution, il existe une analogie indubitable entre les substances congénères au point de vue chimique. Le tableau B (ainsi que B’), qui est disposé d’après les propriétés chimiques des substances, contient en premier lieu les corps possédant l’exposant de dilution le plus grand, passe ensuite à ceux d’un exposant très variable et finit par les sels d’un exposant à peu près invariable, qui diffère peu de la valeur 2. Ci-dessous nous exposerons quelques-uns des points de vue, les plus évidents qui se présentent en examinant le tab. B (et B’).

1) Toutes les solutions aqueuses des électrolytes ont, dès le commencement, (à une dilution non pas par trop excessive) un exposant de dilution inférieur au nombre 2. D’après le tab. B, il semble que les solutions de quelques corps, savoir ceux de la soude caustique et des acides azotique et chlorhydrique ne seraient pas soumises à cette loi, mais le tab. B’ montre, que lesdits corps ne font pas exception à la règle générale.

2) L’exposant de dilution augmente en général en même temps que la dilution. Cela vaut pour les cas généraux excepté pour un petit nombre de corps (quelques hydrates et les carbonates des métaux alcalins), cas exceptionnels qui n’ont pas de trop grande importance (voir §§ 17 et 19).

3) Les sels de potassium, de sodium et d’ammonium d’un même acide se ressemblent beaucoup les uns aux autres à l’égard de l’exposant de dilution. Comme exemple nous pouvons citer l’analogie entre les sept sels des halogènes, énumérés à la fin du tab. B. Les solutions de soude et de potasse caustiques se comportent aussi de la même manière, ainsi que les carbonates, les sulfates et les azotates de sodium et de potassium.

4) Les composés de chlore, de brome et d’iode sont aussi analogues. À ces sels se joignent les sels des acides azotique, chlorique et fluorique, mais non ceux des acides cyanique et rhodanique. L’analogie des acides azotique et chlorhydrique est incontestable. Les exemples sont trop nombreux pour être spécifiés.

5) Les eaux de chaux et de baryte sont plus voisines l’une à l’autre qu’à quelque autre corps examiné.