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Page:Artaud - Le théâtre et son double - 1938.djvu/146

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LE THÉATRE ET SON DOUBLE

NEUTRE MASCULIN FÉMININ
NEUTRE FÉMININ MASCULIN
MASCULIN NEUTRE FÉMININ
FÉMININ NEUTRE MASCULIN
MASCULIN FÉMININ NEUTRE
FÉMININ MASCULIN NEUTRE

Et un septième état qui est au-dessus des souffles et qui par la porte de la Guna supérieure, l’état de Sattwa joint le manifesté au non manifesté.

Que si quelqu’un prétend que l’acteur n’étant pas métaphysicien par essence n’a pas à se préoccuper de ce septième état, nous répondrons que selon nous et bien que le théâtre soit le symbole parfait et le plus complet de la manifestation universelle, l’acteur porte en lui le principe de cet état, de ce chemin de sang par lequel il pénètre dans tous les autres chaque fois que ses organes en puissance se réveillent de leur sommeil.

Certes la plupart du temps l’instinct est là pour suppléer à cette absence d’une notion qu’on ne peut définir ; et il n’est pas besoin de tomber de si haut pour émerger dans les passions médianes comme celles dont le théâtre contemporain est rempli. Aussi le système des souffles n’est-il point fait pour les passions médianes. Et ce n’est pas à une déclaration d’amour adultère que nous prépare la culture répétée des souffles suivant un procédé maintes fois employé.

C’est à une qualité subtile de cris, c’est à des revendications désespérées de l’âme que nous prédispose une émission sept et douze fois répétée.

Et ce souffle nous le localisons, nous le répartissons dans des états de contraction et de décontraction combinés. Nous nous servons de notre corps comme d’un crible où passent la volonté et le relâchement de la volonté.

Le temps de penser à vouloir et nous projetons avec